Bienvenue sur le blog

Conçu avec comme objectif de venir en aide de manière concrète au peuple palestinien, le blog se verra ajouter des liens vers des associations humanitaires qui oeuvrent en faveur du peuple palestinien et spécialement de l'enfance palestinienne et de l'éducation et de la culture. J'espère que vous prendrez plaisir à lire les poèmes et que vous en profiterez pour découvrir les nombreux projets menés. Je recherche des poèmes écrits en français en relation avec la Palestine.

vendredi 24 décembre 2010

Les martyrs de l'Intifada

Les martyrs de l'Intifada
 
Ils ont tracé la route vers la vie
l'ont pavée de corail, de forces jeunes, d'agathe ...
Ils ont levé leurs cœurs comme des pierres de braise,
des brûlots dans leurs mains
et lapidé la bête du chemin.
Ils ont crié :
c'est le temps de se battre, lève-toi !
Leur voix a retenti aux oreilles du monde,
son écho a retenti aux oreilles du monde,
son écho s'est déployé jusqu'aux confins du monde.
C'est le temps de se battre ,
ils se sont battus,
et ils sont morts debout,
astres scintillants
embrassant la vie sur la bouche.
Regarde-les au loin enlacer la mort pour exister encore ...
S'élever jusqu'au plus haut devant les yeux de l'univers, monter,
à leur sang encordé
monter monter monter ...
La mort traîtresse ne prendra pas leurs cœurs
car la résurrection, l'aube nouvelle, comme des songes
les accompagne sur le sentier du sacrifice.
Regarde-les, faucons, dans leur Intifada,
ils attachent le sol, la sainte patrie
au ciel !

Fadwa TOUKANE

vendredi 8 octobre 2010

Adieu Colombes

Adieu Colombes

Les aigles les vautours
Remplacent les colombes
Rapaces au souffle lourd
Essoufflent le monde
Pour se vêtir de velours
Les ailes déployées
Foncent sur leurs proies
De leurs becs acérés
Se nourrissent de leur foie
Les aigles les vautours
Etouffent les colombes
Rapaces au corps trop lourds
En ombres sur le monde
Pour se parer de velours
Toutes serres dehors
Lacèrent leurs entrailles
Pour en faire de l’or
Les restes en victuailles
Les aigles les vautours
Assassinent les colombes
Rapaces. Pour seul amour
L’argent, les hécatombes
En habits de velours
S’abreuvent se désaltèrent
Au sang des colombes
Entre eux se font la guerre
Pour la plus belle tombe
Les aigles les vautours
Aux blanches colombes
De ruses de facondes
Détroussent le monde
En costumes de velours
Tout en haut de leurs tours
Rapaces immondes
Se meurent les colombes
La paix n’est de ce monde

Ariel Boucher

C'était un samedi

C'était un samedi

C’était un samedi
Au début de l’hiver à Gaza
Une journée terrible
Le début de l’agression militaire
Le lancement du carnage
De l’opération militaire dite plomb durci.


Toute la poésie colorée ne pourrait
Décrire ce samedi de choc
Et tous les mots bien choisis
Ne pourraient parler
De ce samedi sinistre
Pour Gaza, la Palestine et l’humanité.


C’était le dernier samedi de l’année
Les fêtes commençaient
Les enfants attendaient leurs cadeaux
Ce fut le jour choisi
Par la puissance occupante
Pour donner son cadeaux à Gaza
Le cadeau de la mort


C’était le dernier samedi de décembre
Les élèves étaient dans leurs écoles
Les étudiants dans leurs universités
Des pères cherchaient un travail
Les mères faisaient les courses
Et soudain.... le fracas des bombes !


C’était le 27 décembre 2008
Gaza à feu et à sang
Des corps déchiquetés sur le sol
Des maisons fracassées
Des écoles.....
L’horreur sans nom
Dans la prison appelée Gaza.


C’était un samedi terrible
Les jardins de Gaza devenaient cimetières
Les maisons écroulées, tombeaux
Frénésie de destructions dans toute la bande de Gaza.
C’était le début de l’offensive militaire
C’était le début des massacres
C’était le début des pilonnages sans trêve
Gaza se souvient de ce samedi noir.


Ce samedi inoubliable
Devant le silence complice des gouvernements
Du monde dit libre
L’armée puissante de l’occupation
Se livre au carnage d’une population civile sans défense
Enfermée, sous blocus
Une population innocente sous terreur
Mais fière, courageuse, soudée et confiante.
Une population courageuse, une population déterminée.
Une population résistante.

C’était un samedi de cauchemar
Un samedi horrible
Un samedi hors normes
Des centaines de morts
Enfants, femmes , personne âgées...
Des milliers de blessés
Les infrastructures de la vie civile détruites
Terreur , impossibilité de fuir
Et personne pour les arrêter !

Gaza se souvient de ce samedi
Un an après
Un an déjà
Un an depuis ce samedi noir...
Certes, Gaza se souvient...
Mais Gaza surtout,
Leçon de vie et d’espoir
Gaza est déterminée à vivre
A croire en la justice
Et à la liberté et la paix à venir
Gaza veut y croire
Gaza lutte
Et continue de résister
Dans une grande Palestine d’avenir.

Ziad Medoukh

mardi 28 septembre 2010

Les martyrs de Gaza


Les martyrs de Gaza

Les martyrs de Gaza se sont endormis,
laissant derrière eux un monde en furie.
Les ministres se sont réunis
afin de faire semblant d’agir.
Préparer le jihad ? Secourir leurs frères ?
Soyons sérieux! Le courage ce n’est pas leur affaire.

 
Les martyrs de Gaza se sont endormis,
laissant derrière eux une belle hypocrisie,
mais certains voudraient la paix,
Ils placent confiance dans leurs ennemis,
mais Dieu, Lui, nous a avertis.


Les martyrs de Gaza se sont endormis,
laissant derrière eux tant de poltronnerie.
Les sincères ont compris,
ils combattent pour Dieu.
Palestine sourit
aux croyants courageux.

Les martyrs de Gaza se sont endormis,
Ils ouvrent les yeux, ils sont au Paradis

Le Prophète  Salla-llah allahi wa salam parle de guerre 

(auteur inconnu)

Enfants de Gaza

lundi 20 septembre 2010

Les anges s'en vont aux cieux

LES ANGES S’EN VONT AUX CIEUX
A la mémoire de Mohamed Dorra

Vous l’avez oublié
Ou vous ne le savez pas
Un enfant de dix ans
A trouvé son trépas
Vrai ! Vous n’êtes pas au courant
Alors je vous informe du cas :

L’un de ces jours à oublier
L’enfant ayant compris
Le sens de « bacca-lauréat »
Ça l’a émerveillé
Au point de pleurer
Le temps, qui lentement va
Quand son papa est rentré
L’envie de sortir le prend
Pour voir la ville endeuillée
Pour se mêler aux piétons
Mais le destin a choisi les enfants
Une horde de soldats
Attendait près du pont
Un pauvre petit enfant
-Pas un singe ou un panda-
Alibi, du moins, peu important


Une voix de stentor
A fait trembler le garçon
Il s’est attaché à son père
Comme l’amante à l’amant
Et le père se croyait barrière
Contre la mort de son fils, devant
Mais la flamme est venue de derrière
Et le père, sans repère,
S’est jeté sur l’enfant,
Son fils, son ami, son père
Qui n’était plus vivant
Les anges ont quitté la terre
Les ailes dans le sang

Maintenant que vous avez su
Brûlez une chandelle
Pour prouver votre soutien aux enfants
A tous les gamins descendus
Sans crainte du scandale
Que retiendra la mémoire du temps.

( Mohamed Ghannem )

samedi 18 septembre 2010

Imen

Imen

J'étais au fond du ventre de maman,
Avenir, pour mes parents se dessine
Votre monde toujours me réclamant
J'étais nageur collé à sa piscine

L'indiscutable ordre me fut donné
Fœtus, mon seul choix était d'obéir
A mon maître qui peut nous pardonner
Et ça faisait énormément plaisir

Caressé par les belles mains de "ma"
Chatouillée par les favoris de "pa"
Je faisais de leur amour un amas
J'étais poisson, il n'y avait pas d'appât

A peine suis-je devenue poupée
A peine ai-je balbutié des mots
Des sanguinaires se sont attroupés
Pour faire à mes chers parents tant de maux

Des balles m'ont traversé la poitrine
Et froid a suppléé en moi chaleur
Des anges qui avaient si belle mine
M'ont reçue comme si j'étais la leur

Dites à ma maman que je plains sa peine
Dites à mon papa que c'était écrit
Mon âme survole toujours leur plaine
Et quand elle les voit , elle sourit

(Mohamed Ghannem)

A toi Palestine

A toi Palestine

J’ai mis le cap sur la Palestine,
Qui, parmi ses soupirants, m’accompagne ?
Jusqu’à quand regarder la plaie qui saigne
Et assister au soleil qui s’incline.



Je n’ai jamais eu le sommeil tranquille
Depuis qu’on a fusillé Imen.
Déprimé et fouetté par la gène,
Je ne peux plus supporter mon asile.



Je veux goûter aux pommes ensanglantées
Et grimper le Mont des oliviers.
Que m’importe si je perds les deux pieds,
Quand je verrai son beau drapeau planté.



Adieu plaisirs passagers de la vie,
Bonjour sacrifices pour la patrie,
Quand mon cousin pleure alors que je ris,
Je ne peux être de ma vie ravi.



J’aime que règne la paix, Palestine !
Hélas ! Le terrain me dit le contraire
Alors , je veux la faire cette guerre
Ou tu renais ou l’on me piétine.

(mohamed-ghannem)

vendredi 17 septembre 2010

Sabra et Chatila

Sabra et Chatila
Des témoignages, toujours des témoignages
écrits avec le sang des victimes sur cette page
Sombres étaient les visages
sous un ciel sans nuage.
Noirci fut le paysage
que contemplait le voisinage.
les devins de mauvais présage
avaient annoncé le carnage
sous la forme d'un silencieux message
qui ouvrait le passage
à grand renfort de balisage
à la barbarie venue du moyen-âge
qui extermina avec rage.
Où étiez vous O  sages.
Encore aujourd'hui , ma conscience ressent ça comme un ravage.

Que c'est dommage, que c'est dommage
 ( TH )

jeudi 16 septembre 2010

Chanson naïve sur la Croix-Rouge




père, dis-moi
est-il vrai que tous les hommes, en tous lieux
ont du pain, des espoirs
et un hymne national ?
Pourquoi donc avons-nous si faim
et chantons-nous, tout bas, des poèmes tristes ?
Où me mènes-tu, père ?
- En direction du vent, mon enfant
- Qui habitera notre maison après nous, père ?
- Elle restera telle que nous l’avons laissée mon enfant
j’ai en tête une chanson
sur ma ville natale
dors, ô ma sœur
que je puisse l’écrire
j’ai vu ton corps
soulevé par des chaînes
ruisselant de couleurs
et je leur ai dit :
Mon corps est là-bas
ils ont interdit la place de la ville
t’aimer, ou ne pas t’aimer
je pars, je laisse derrière moi des adresses susceptibles de se perdre
j’attends ceux qui reviennent
ils connaissent les échéances de ma mort, et ils viennent
Toi que je n’aime pas lorsque je t’aime
les murs de Babylone sont étroits le jour, tes yeux sont larges
et ton visage se propage dans la clarté
Comme si tu n’étais pas encore née. Et que nous ne nous
soyons jamais séparés. Comme si tu ne m’avais jamais assassiné.
Pays au point de l’aube,
Nous nous entendrons
Sur la part de terre dévolue aux martyrs.
Les voici égaux
Qui déroulent l’herbe
Pour nous rassembler !
Le cheval est tombé du poème.
Les Galiléennes étaient trempées
de papillons et de rosée,
qui dansaient sur les marguerites des près.

Les deux absents : toi et moi,
moi et toi, les deux absents.

Deux blancs époux de mouettes
conversent de nuit sur les branches des chênes.

Pas d'amour, mais j'aime
les poèmes d'amour
anciens qui protègent
la lune souffrante, de la fumée.
Poussées et tirées, tel le violon dans les quatuors,
je m'éloigne de mon temps
quand je me rapproche
Des reliefs du lieu...

Plus de place dans la langue moderne
pour fêter ce que nous aimons,
tout ce qui adviendra... fut.

Le cheval est tombé, baignant
dans mon poème
et moi je suis tombé, baignant
dans le sang du cheval...
Ici, sur les pentes des collines, face au couchant
Et à la béance du temps,
Près des vergers à l’ombre coupée,
Tels les prisonniers,
Tels les chômeurs,
Nous cultivons l’espoir
A quoi servirait le printemps clément
S’il ne tenait compagnie aux morts, s’il n’accomplissait,
Après eux, la joie de vivre et l’éclat de l’oubli ?
La clé de ma poésie serait là,
Ma poésie sentimentale du moins.
Et les songes sont notre seul mode de parole.
O mort, hésite et assieds-toi
Sur le cristal de mes jours,
Comme si tu étais l’une de mes amies de toujours,
Comme si tu étais l’exilée
Entre les créatures.
Toi seule es l’exilée. Tu ne vis pas ta vie.
Ta vie n’est que ma mort. Tu ne vis ni ne meurs
Et tu enlèves les enfants à la soif du lait pour le lait.
Jamais tu ne fus
L’enfant bercé par les chardonnerets.
Jamais les angelots et les bois du cerf distrait ne t’ont cajolée
Comme ils nous ont cajolés, nous,
Les hôtes du papillon.
Toi seule es l’exilée, ô malheureuse.
Aucun homme ne te serre contre sa poitrine,
Qui partage avec toi
La nostalgie de la nuit écourtée par la parole libertine
Fusion de la terre et du ciel en nous.
Tu n’as pas donné naissance à un enfant qui vient à toi, implorant :
Mère, je t’aime.
Toi seule es l’exilée, ô reine des reines

MAHMOUD DERWICH...POETE PALESTINIEN

Vive Israël

Vive Israël

Israël, un enfant né par insémination
Le spermato de Ben Gourion
L’ovule de dame Angleterre
Le ventre de la Palestine est porteur

Théodore hertzel rêvait d’un état juif
Ne supportant l’Europe et l’antisémitisme
Persécutés partout et toujours craintifs
Choisit le sion de jerusalem et le sionisme

D’Hitler ne trouvèrent qu’un refuge
En Palestine et parmi les arabes
Fuyant le nazisme et son déluge
Et échapper aux pinces du crabe.

Ils débarquèrent en Palestine
Achetant les maisons et les collines
Embrassant les palestiniens comme des frères
Pour s’en débarrasser lors des deux guerres.

L’ONU intervient pour partager
L’un au sud, l’autre au nord
Les masques tombent et tout est dévisagé
Et la Palestine ne s’en tient qu’à son tort

Dois je dire et redire vive israël
Pour que je vexe pas les muets et certains
Qui ne voient plus le massacre de tsahel
Mais le jet de pierre de ces pauvres gamins

Poaime

mercredi 15 septembre 2010

l'olivier

l'olivier

Je t'admire tous les jours
Tu es là, au milieu de la cour
Patient, fort, gigantesque
Tu éparpilles tes branches
Sans crainte, ni peur
Tu supportes fièrement les oiseaux
Les pigeons, les chats et même les hommes
Tu es mon ami, mon courage
Et ma force dépend de toi
Tu es l'olivier de mon pays.

 Wafah Hmid - 14 ans
Collège Ramla - Gaza - Palestine
ramlacollege@yahoo.fr

Palestine

Palestine

Palestine, mère des mille courages,
Palestine, enfer des pires outrages.
Palestine, les images du pire.
Palestine, mon bonheur se déchire.

Palestine, fille de la souffrance
Océan de douleurs, de larmes et de tourments
Où pleurent, souffrent et meurent les innocents.
Palestine, volcan des violences !

Tant d'années de malheur, de sanglante injustice,
Où les forts, hypocrites, se prétendent justice !

Palestine, tu crèves d'indifférence
De tous nos grands, tenants de la puissance,
De fer et de sang violée par les servants
De la bannière étoilée.

Palestine, mon cœur saigne pour toi.
Je hurle ma colère face aux tanks qui te broient.
Palestine, ta force et ton courage
Sont la honte d'un Monde qui se voudrait image.

Tant d'hommes en ce monde, lâches, serviles, se taisent
Quant tu meurs sous les braises.
L'Humanisme est ailleurs quand toi tu es cage,
Faisant grandir la rage de tes femmes courage.

Palestine flambeau, Palestine tâche noire,
Fierté de quelques uns, déshonneur des pouvoirs !
Palestine grandeur. Contre tous les seigneurs,
Palestine je t'aime et je t'ouvre mon cœur

Palestine ... Plomb durci !

Les sionistes se sont emparés de tes terres
Dont ils veulent te chasser aujourd’hui.
Pourquoi tout le monde les laisse faire,
Même avec phosphore et « plomb durci» ?

Ton territoire de plus en plus réduit,
Avec pour âme une population meurtrie,
Est devenu une immense boucherie,
Où l’ennemi tue sans aucun préavis !

Que de débats, que de réunions stériles,
Pendant que les bombes tuent tes enfants ;
Privée de tout, tu vis des moments difficiles,
Mais les dirigeants sont confus et hésitants !

Les peuples manifestent de colère et de rage,
Devant ce carnage, ce massacre des innocents ;
Les bombes pleuvent, enflammant le paysage,
Les chars de feu abattent froidement femmes et enfants !

Martyrisé, ton peuple vit le malheur,
Les mamans pleurent leurs enfants ;
Les survivants blessés hurlent de terreur,
Affolés meurtris, sombrant dans le néant !

Comment faire pour taire cette rancœur,
Née, grandie, entretenue dans le leurre ?
Mon Dieu pourquoi toute cette fureur
Envers toi, Palestine dont ils occupent le cœur ?

Au lieu de s’entendre, à chacun son identité,
Ils préfèrent t'humilier, t'écraser de souffrance,
Offenser ta population innocente et mutilée,
Par des années de dédain, de mépris et d’arrogance !

Puisque les dirigeants ont du mal à réagir
Devant les Sionistes et les Etats-Unis,
Seul Dieu, le tout Puissant pourra les contenir,
Et t'assurer, O Palestine, une très longue vie !

__________________________

Cet écrit est le premier d'une série de 3 poèmes que j'avais composés en janvier 2009, au lendemain de l'attaque de GHAZA.

Leïla Legmar

Inscris ! je suis Arabe.

IDENTITE : INSCRIS ! JE SUIS ARABE
Inscris !
Je suis Arabe
Le numéro de ma carte : cinquante mille
Nombre d'enfants : huit
Et le neuvième... arrivera après l'été !
Et te voilà furieux !


Inscris !
Je suis Arabe
Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine
Et j'ai huit bambins
Leur galette de pain
Les vêtements, leur cahier d'écolier
Je les tire des rochers...
Oh ! je n'irai pas quémander l'aumône à ta porte
Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais
Et te voilà furieux !


Inscris !
Je suis Arabe
Sans nom de famille - je suis mon prénom
« Patient infiniment » dans un pays où tous
Vivent sur les braises de la Colère
Mes racines...
Avant la naissance du temps elles prirent pied
Avant l'effusion de la durée
Avant le cyprès et l'olivier
...avant l'éclosion de l'herbe
Mon père... est d'une famille de laboureurs
N'a rien avec messieurs les notables
Mon grand-père était paysan - être
Sans valeur - ni ascendance.
Ma maison, une hutte de gardien
En troncs et en roseaux
Voilà qui je suis - cela te plaît-il ?
Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom.


Inscris !
Je suis Arabe
Mes cheveux... couleur du charbon
Mes yeux... couleur de café
Signes particuliers :
Sur la tête un kefiyyé avec son cordon bien serré
Et ma paume est dure comme une pierre
...elle écorche celui qui la serre
La nourriture que je préfère c'est
L'huile d'olive et le thym


Mon adresse :
Je suis d'un village isolé...
Où les rues n'ont plus de noms
Et tous les hommes... à la carrière comme au champ
Aiment bien le communisme
Inscris !
Je suis Arabe
Et te voilà furieux !


Inscris
Que je suis Arabe
Que tu as rafflé les vignes de mes pères
Et la terre que je cultivais
Moi et mes enfants ensemble
Tu nous as tout pris hormis
Pour la survie de mes petits-fils
Les rochers que voici
Mais votre gouvernement va les saisir aussi
...à ce que l'on dit !


DONC


Inscris !
En tête du premier feuillet
Que je n'ai pas de haine pour les hommes
Que je n'assaille personne mais que
Si j'ai faim
Je mange la chair de mon Usurpateur
Gare ! Gare ! Gare
À ma fureur !
(Mahmoud Darwish)
"Ce poème, écrit en 1964, est devenu comme un refrain magique enflammant les coeurs et déchaînant les sentiments de fierté et d'enthousiasme des Palestiniens.

A Leïla Khaled

A Leïla Khaled

Toi Leila, tu voulais revoir le printemps palestinien
Toi Leila, tu as mis le kéfié rouge de l'honneur
Toi Leila, parmi les combattantes tu étais belle
ils n'ont vu que ton visage,
ils n'ont pas eu peur de toi
tu as pris les armes Leila ,
la Palestine a un visage d'ange
ils ont le visage du diable partout dans le monde
toi Leila, tu as réveillé cette résistance et dans leurs avions tu as crié ta révolte
et le monde c'est aperçu soudain qu'un peuple magique vivait sur cette terre
une légende ancienne dit qu'n jour une femme belle comme la mer viendra du désert telle une princesse elle prendra la tète de la résistance pour défier l'ennemi israélien et ils ne pourront rien contre elle.
le printemps palestinien renaitra Leila ,
les oliviers seront chargés de fruits comme avant ,
comme avant nous chanterons notre terre ;
Leila khaled femme libre au milieu des bombes,
tu as rendu la femme arabe belle et fière ,
exemple pour ce monde flétri par la haine .

Malik Amar

Contre l'oubli

Contre l'oubli

A peine quelques mois passés et déjà tout oublié
dois je crier dans les rues de ma cité
pour faire entendre la douleur des torturés
dois je taguer les murs des belles allées
pour que vos consciences ressentent un peu de pitié
vous devez être sourds pour ne pas réagir aux pleurs des prématurés
Aveugles pour ne pas voir les cadavres éclatés jonchés les rues désertées
Egoïstes pour zaper les images du passé pensant ainsi les oublier
Faîtes un effort, essayez juste une fois d'avoir un peu de bonté
vous découvrirez une autre réalité
censurée par les médias qui font l'actualité
vous découvrirez une vie écorchée prisonnière des barbelés
mais si vous ouvrez les yeux même si aveugles vous vous croyez
vous tomberez nez à nez avec l'humanité
et même si vous pensez que vous le regreterez
vous ne serez plus le même. votre passé, vous l'aurez oublié

Tahar Houhou (Juin 2010)

Cette Palestine qui me colle à la peau

Cette Palestine qui me colle à la peau!
Palestine me colle à la peau, tenace, déterminée, indélébile.Telle une amante bien-aimée, je l'aime à la folie. Je n'ai jamais cherché à comprendre les raisons ou les origines de cet amour ni à le justifier .Il dépasse l'entendement des hommes: Il est intestinal, inné, instinctif, viscéral, mythique, fantastique, historique.Toute ma vie, j'ai aimé la Palestine, je l'ai adulée, vénérée, adorée, respectée, mise sur un piédestal, rendue sacrée.
Palestine me colle à la peau depuis toujours, chaque jour, depuis que j'existe dans ce bas monde immonde et jusqu'à ma mort dont je n'ai pas peur. Palestine est omniprésente dans ma vie de tous les jours, ma vie insignifiante, ma vie sans vie. Je la trouve partout; dans les journaux, à la télé ,à la radio, dans les débats, les discours politiques, les pièces de théâtre, dans les chassons pour enfants, dans la poésie, dans les veillées de Ramadan, dans les festivals, partout!
Palestine me colle à la peau.Mon amour pour cette terre sacrée, cette terre spoliée, vendue, trahie, volée, occupée, violée, cloîtrée, étouffée, endolorie, meurtrie... ne date pas d'hier. Il m'a été inoculé très tôt, à peine éclos, commençant à peine à être conscient des choses et des êtres avec mon entendement, ma candeur et mon innocence infantiles. Écoutez-moi sagement, c'est passionnant:
C'est la fin de ma première année scolaire à l'école primaire. L'année n'était pas fameuse; j'ai fait des efforts de titan pour apprendre les chiffres et le calcul, voulant à tout prix sauvegarder ma place de premier de la classe et mériter les éloges de mon maître et la fierté de mon géniteur analphabète. Pour l'alphabet arabe, j'étais largement en avance sur mes camarades, je savais même lire et écrire. J'ai appris tout cela au Msid, honorable et respectable école coranique où j'ai appris de manière traditionnelle l'alphabet dans le but d'écrire, de lire et d'apprendre les sourates et les versets du Livre Sacré que je ne comprenais même pas!
Ce 10 juin 1967, je rêve déjà de mes premières vacances d'été bien méritée à la campagne de mes origines paysannes où je serai libre comme un enfant sauvage:Gambader avec l'âne de mon oncle,
paître avec les brebis, escalader les rochers avec les boucs, traire la vache et boire son lait, me gaver de figues et de raisin avec mes cousins, dévorer de délicieux tajines avec mes cousines, faire la sieste dans l'ombre de l'arganier, me baigner dans la rivière avec les grenouilles, voles du miel aux abeilles, aller au souk avec mon grand-mère, rire avec ma grand-mère, humer mille senteurs et vivre!
Ce matin, notre maître dont je n'oublierai jamais le nom(il est des noms qui vous restent gravés dans la mémoire jusqu'à la tombe),"Si Tawfik", entre en classe dans un état déplorable, triste comme la mort, anéanti comme un condamné à mort, les gestes lourds, la démarche nonchalante, les yeux embués .Il a du mal à dissimuler son chagrin et sa mine d'enterrement. Le regard hagard, il n' a pas l'air de nous voir. Il regarde ailleurs comme si nous étions transparents. Un silence morbide plane sur nos têtes. Personne n'ose bouger, épiant le moindre geste de notre maître. Le temps devient soudainement pesant, interminable, suffocant. Il nous regarde intensément, profondément, magistralement et dit avec emphase, d'une voix enrouée, la gorge nouée comme s'il allait nous annoncer l'apocalypse:"Les juifs nous ont vaincus!"
Immédiatement, ma cervelle de moineau commence à se poser mille et une questions sans réponses:Quels juifs? De quelle victoire s'agit-il? Un match de foot? Et ils ont vaincu qui au juste? Qui est ce "nous" énigmatique? J'en fais partie?...Voyant l'incompréhension et le questionnement sur nos visages crédules et ne voulant pas faire durer le calvaire du suspense, il nous explique cette calamité soudaine qui nous est tombée sur la tête comme la foudre:"Les juifs viennent de gagner la guerre contre les arabes. Six jours leur ont suffi pour nous infliger une défaite cuisante. La honte!...Cette honte restera collée sur notre front à perpétuité. Le monde entier est témoin de notre impuissance.Tous le monde sait désormais que les arabes sont impuissants et faibles devant la puissance de l'armée israélienne. Les arabes sont incapables de libérer la Palestine et ne savent que parler! L'histoire ne leur pardonnera jamais. L'histoire ne pardonne pas! C'est une honte, une indignation, une déchirure, une défaite historique!"
Je ne comprends que quelques bribes à son discours magistral trop compliqué pour ma petite tête, cependant le mot"Palestine" résonne délicieusement dans mes oreilles.C'est la première fois que j'entends ce mot merveilleux . En arabe, il se prononce "Falastine". Le "f" lui donne une féerie, une majesté, une magnificence inouïes...Je l'imagine comme une princesse prisonnière. La pauvre souffre sûrement dans sa geôle, enchaînée, chétive et affamée. Les arabes sont donc des vauriens peureux et lâches et les juifs seraient forts, puissants et courageux? Impossible!
Dans les contes de ma mère, les arabes étaient toujours ces cavaliers valeureux, ces chevaliers vaillants et téméraires, le sabre à la main, prêts à toutes les aventures et conquêtes. Je ne sais comment ni pourquoi j'ai l'effronterie et l'audace de dire à mon maître pour lequel j'ai pourtant un respect religieux:"Ce n'est pas vrai! Les arabes ne sont pas des lâches! Les juifs ne peuvent pas les vaincre. C'est impossible!"... Si Tawfik me toise de la tête aux pieds et me dit avec dédain et aigreur:"Que sais-tu de tout cela, petit imbécile? Tu connais la Palestine, toi?Que sais-tu du conflit israélo-arabe? Que dalle! Petit prétentieux, tu as intérêt à t'occuper de tes leçons et à laisser la politique aux hommes, petit morveux! Et ne t'avise plus de contredire ton maître!"
La réponse de mon maître me fait mal quelque part mais j'ai l'outrecuidance, ce jour-là, de prendre une décision plus effrontée et plus prétentieuse que la remarque que j'ai faite à mon instituteur:"Quand je serai grand et fort, je libérerai la Palestine. Je le jure!"...Je me prends pour Saladin des temps modernes, rendant les territoires occupés aux palestiniens et Jérusalem aux musulmans! Rien que cela? D'abord, il faut grandir!
Le temps passe. Je suis le conseil de mon maître et j'oublie vite la Palestine et ma promesse de la libérer, préoccupé par mes rêves et les découvertes fabuleuses de l'enfance, son insouciance et son innocence...
Je suis maintenant à ma deuxième année du collège. Mon professeur d'arabe,"Si Dachiche" (décidément, il ait des professeurs dont on n'oublie jamais le nom!), choisit un jour, pour sa leçon de récitation, un poème étrange, pathétique et bouleversant qui ne ressemble en rien aux poèmes arabes classiques que nous avions l'habitude d'ânonner bêtement suivant la même litanie monotone et stupide. Celui-là fait partie de la poésie moderne, écrit par le plus grand poète arabe contemporain, le poète palestinien Mahmoud Darwich. Au cours de la leçon, de fortes émotions bouillonnent dans mon tréfonds. J'ai de la peine à retenir mes larmes et cet étrange volcan de colère et de rage en ébullition dans ma tête...Et la Palestine me revient, me marque, me hante et m'habite dans le cœur,dans le corps et dans l'âme. Mon amour et ma vénération prennent une ampleur incroyable. Je commence à m'intéresser à la cause palestinienne, poussé par ma fougue, mes illusions et mon ambition d'adolescent. Imitant Mahmoud Darwich, je passe des nuits blanches à écrire des poèmes d'amour à ma bien-aimée, toujours en prison, sous le joug du sionisme avec la bénédiction inconditionnelle de l'impérialisme américain!
Quelques années passent. Inconscient et distrait, je me laisse par mégarde inoculer par le virus incurable du théâtre. Me voilà acteur dans une troupe de théâtre amateur...La cause palestinienne devient alors plus tenace, plus brûlante, plus virulente, plus urgente. A cette époque au Maroc, époque noire et terrible que l'on appelle maintenant "années de plomb", cette époque où on n'a aucune liberté; où on risque la prison pour un oui ou pour un non; où il faut fermer sa gueule et suivre docilement le troupeau vers l'abattoir; à cette époque morbide et dangereuse, on respire mal, très mal! Alors, la Palestine devient pour le citoyen arabe le symbole de la libération, de la sédition, de la rébellion, de l'insurrection, de la révolte, de la révolution; révolution contre l'oppression, la tyrannie, l'exploitation, l'injustice et le despotisme des dirigeants arabes qui avilissent leurs peuples et plient l'échine devant leur seigneur américain!...La lutte palestinienne a vite fait de dépasser la lutte pour l'autodétermination et la libération des territoires occupés pour devenir la cause de tous les opprimés, tous les affamés, tous les faibles, tous les parias, tous les malheureux, tous les amoureux de la liberté, de la justice et de la paix...Palestine devient dans l'imaginaire arabe cette colombe blanche, au bec un rameau d'olivier, survolant notre misère, planant en toute liberté dans un ciel pur, bravant les rois et les présidents, les empêchant de dormir, leur donnant l'insomnie et des cauchemars de guillotine!...Pour les jeunes assoiffés de révolution, rêvant de changer le monde, que nous sommes, la Palestine est notre soleil, notre île offerte au naufragé, notre bouée de secours, notre étoile éclairant notre nuit, notre aube libératrice, notre princesse, notre fée toute de blanc vêtue qui viendra nous libérer de la nuit et nous offrir la lueur éblouissante du bonheur!
La Palestine me colle à la peau. Je l'épouse et notre noce est paradisiaque, angélique, céleste, divine...Palestine ne me quitte plus: Elle prend le café du matin avec moi dans les quotidiens nationaux. Elle déjeune à ma table, prenant la part du lion dans les informations de la télé. Elle passe la soirée en ma compagnie durant les discussions au café, les conférences, les débats, les pièces de théâtre, les récitals de poésie. Elle dort dans mon lit prenant part à mes rêves, mes cauchemars et mes attentes. je n'imagine pas ma joie sans la sienne. je n'imagine pas mon bonheur dans son malheur. Ma vie est liée à la sienne pour la vie. Comment rire quand elle pleure? Comment dormir quand elle souffre? Comment vivre quand elle meurt?
La Palestine me colle à la peau malgré les ans, malgré le temps, malgré les conflits intestinaux qui la déchirent chaque jour, malgré la montée de l'intégrisme et du fanatisme religieux, malgré les connivences et les complots, malgré le mur de la honte et les barbelés, malgré le génocide et le sang des innocents, malgré l'exécution et l'extermination des enfants, malgré les camps de concentration et l'inanition, malgré l'exil et le désespoir, malgré l'hypocrisie et la félonie, malgré l'horreur et l'ignominie, malgré la mort, malgré tout!
Palestine, ma bien-aimée, celle de mon enfance, ma princesse emprisonnée, tu vivras dans mon cœur, dans mes veines, dans mon âme jusqu'à ta libération ou jusqu'à ma mort...Et après ma mort, tu vivras! tant que tes enfants lutteront même avec des pierres, tu vivras!
Palestine qui me colle à la peau, je t'aime!

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Agadir, le 8/4/2010
Mostafa HOUMIR,MAROC

mardi 14 septembre 2010

Sabra et Chatila

Sabra et Chatila

je reviens de là-bas
et revêtu du crime!...


là-bas
Ils sont entrés

dans les camps à six heures
sur leurs armes on voyait un visage de femme
comme on voit dans les èglises

Ils ont tués aux lueurs des phares et des fusées
et Nous
nous regardions
du haut de nos immeubles

Ils ont tué au couteau
ils ont tué à la hache
femmes et enfants
hommes et chiens
Ils ont tué Fatima Ali Mouloud Leilah
et le petit Wafa qui n'avait que sept mois

Ils ont tué au couteau
ils ont tué à la hache
arraché les foetus dans les ventres ouverts

ils ont tué au couteau
ils ont tué à la hache

pendant quarante heures ils ont tué

cinq mille sept mille peut-être plus
et Nous
nous regardions du haut de nos terrasses...

il faudra désormais écrire sur tous les murs
dans tous les livres
dans tous les cahiers
suir la terre comme au ciel

Deir Yasin Treblinka Sabra et Chatila
Deir Yasin Treblinka Sabra et Chatila!


là-bas
les souliers sont encore rangés devant les portes
et sur les tables
le linge propre
attend

parmi les survivants
il y a des enfants seuls

qui agitent lentement
des mouchoirs bien trop grands
je reviens de là-bas
où le pain et le sel sont encore sur les tables
où les lits sont encore creusés par le sommeil...

je reviens de là-bas
je reviens de Sabra
et puis de Chatila
je reviens de Sabra
et revêtu du crime


MAIS

de sa cachette
un enfant a Tout vu

l'enfant aux paroles bleues
à peine plus grand qu'une main

l'enfant de haute tour
et de toutes les douleurs
qui vit là-bas
près d'Haimadi

l'enfant qui vent des figues et des mouchoirs
et quelquefois des armes
il a Tout vu l'enfant
et il n'a plus l'enfant
la force de pleurer


alors il regarde.....Il Regarde....Il Regarde!...


depuis ce jour
là-bas

une seule fenêtre garde la nuit.....


Tristan Cabral
Beyrouth - Bir Hassan

Poème inédit lu à "La journée de la Terre" en Palestine occupée - 1988

dimanche 12 septembre 2010

Rita et le fusil de Marcel Khalifa

Palestine

PALESTINE

mon coeur pleure pour toi
j'implore l' aide d ALLAH
Mon Dieu aide les!
apporte leur la paix!! 
Palestine
ton peuple souffre et pleure
d ici on entend vos cris de douleurs
mes larmes coulent
et vous ce sont vos vies qui s écroulent!
 Palestine
n y a t il personne pour toi?
ne bougeront-ils même pas le petit doigt?
ils ont besoin de nous!
plus que jamais,rassemblons nous! 
Palestine
nous ferons ce que nous pouvons
nous, tes freres de religion
d'autres aussi s'uniront à nous
inch Allah, unis pour vous!
Palestine
sois patiente dans ta douleur
sois patiente dans ta peur
un jour viendra inch Allah
où le bonheur rayonnera
Palestine
tes enfants joueront dans les rues
leur rires raisonneront , leurs cris de joie
Palestine un jour tu verras
un jour Inch Allah...
( Meriem )

Mon nom est Palestine

Le Sniper

Le Sniper

Le viseur cadré sur le corps inerte,
Une âme a rejoint son Créateur,
Sans remord, il contemple son travail,
Une âme se rallie au rang du Trompeur,

Soudain, des cris déchirent le ciel obscurci,
Il les observe, le sourire aux lèvres gercées,
Il n’est pas des leurs, ils ne sont pas des siens,
Cependant, une boule lui sert la gorge serrée,

La jeune fille ciblée, sauvée par un enfant,
Quel destin pour des innocents,
Le soldat s’apprête à s'en aller,
Mais de leurs index, les anges l’ont désigné,

Cet enfant qui gît noyé dans son sang,
Il ne l’a jamais vu et pourtant,
Ses yeux s’ouvrent avec effroi ,
Pourquoi, un sentiment …à ce moment là ?

Ses yeux s’ouvrent de nouveau, Sion n'est plus,
Pourquoi son âme dans ce corps qui lui est inconnu,
Le voilà, le soldat, retourné à l’âge de l’innocence,
Sans arme, ni fausse  vengeance,

Il court dans la plaine, angoissé,
Un cri l’interpelle… sa sœur ?
Il n’en a pas, et pourtant,
Elle est là, le sourire imprégné dans son cœur,

Et dans ses pas qui l’entrainent,
Il reconnait ce sentiment, cette odeur de poudre mouillée,
Sa mémoire refait surface, elle, jadis, souillée,
Finalement, le cauchemar s’est réveillé,

Tel un lion, il court vers elle, en pleurs,
Elle l’attend les bras au ciel, elle, devenu aujourd'hui sa soeur,
Tapis dans les ténèbres, se trouve la bête qu’il était,
Le destin ne change pas, inconsciemment il le sait,

Le viseur cadré sur le corps inerte,
Il ouvre ses yeux de nouveau,
Sortilège, le revoilà parmi les assassins ,
A contempler, ce corps gisant qui fut une seconde le sien,

Un moment de vérité, 
Et tel l’innocent, il s’effondre à son tour, terrassé,

Un cri déchire le ciel éclaircit,
Dorénavant, les larmes ont remplacé la pluie

( Zoher Guennani )

Village

Village

avoir un village
c'est avoir un ami
un port d'attache
un point d'ancrage

et il y a toujours un village
sur les talus de la route
au hasard du voyage.

ton village est ici
en Palestine
VIENS

(Janine Borel )

jeudi 9 septembre 2010

Paix

                   PAIX


 Il y a un endroit dans le coeur
Je sais que c'est l' amour.

Que cet endroit pourrait être
Plus brillant que le lendemain
Si on essaye vraiment.

Il n'y a pas de raison pour pleurer.

Dans cet endroit on sentira
Qu'il n y a pas de place pour la peine ou les pleurs.

 Il y a des chemins pour y aller

Si on arrive a s'entraider
Faire une petite place
Faire un meilleur endroit
Un havre de paix
Pour tous
Pour l'humanité.

Il y a des gens qui meurent
Mais si on s'entraide
Pour faire un meilleur endroit
Pour tous
 Si on veut savoir pourquoi
Il y a un amour qui ne peut mentir.

L'amour est fort
Il ne s'occupe que d'altruisme
Il faut le donner.

Dans cette bénédiction on ne peut sentir
La crainte ou la mort.

On arrête d exister et on commence a vivre

Puis la paix que l'on sent toujours
Et l' amour qui est puissant.


Faisons un monde meilleur
Un havre de paix
Et les rêves que l on a
Révèleront un visage joyeux
Et le monde auquel on croit
Brillera en beauté.

Mais pourquoi tant de haine
Pourquoi blesser ce monde et crucifier son âme?
Car la paix est le paradis,
Est la force de Dieu.

On peut voler si haut.

Laissons nos âmes être pures et ne pas mourir
Faire un havre de paix en nos coeurs
Avec des larmes de joie
La paix et l'harmonie

"Samia Ben Khalil"

mercredi 8 septembre 2010

Balle "perdue"

Balle "perdue"

Un enfant qui se terre,
Nichant sa vie fragile
Contre les quelques pierres
D’un rampart inutile,
Un mur contre lequel
On ne peut que prier,
Qui deviendra l’autel
Où l’on vient expirer…
Tandis que de son corps
Le père désemparé
Croit pouvoir de la mort
Son enfant protéger,

Les soldats invincibles
Resserrent leur étau.
S’ils atteignent leur cible
Ils seront des héros.

Une balle perdue,
Dira-t-on dans la presse,
Les journaux, les revues,
Une balle traîtresse

A coupé net un souffle
A tué l’innocence,
Creusant encore le gouffre
Où grandit la violence.

Il suffit d’une pierre
Pour creuser un tombeau,
Il suffit d’une balle
Pour faire naître un héros.

Je ne sais de quel Dieu
Ils se targuent d’agir
Avec leurs armes à feu,
Le pouvoir de leurs tirs,

Tandis que se répètent
Le manège incessant
De peuples qui s’entêtent
A lutter dans le sang.

Liliane Gabel (2004)

mardi 7 septembre 2010

Aux victimes de la flottille pour la Palestine

Dans la nuit, des morts,
ils n'étaient pas armés.
Leur tort était d'avoir cru en l'humanité.
Ils étaient partis sur des navires
pour éviter le pire.
Ils voulaient rompre l'embargo
et pas mourir dans les flots.
Leur coeur battait pour Gaza
qu'ils pensaient trouver là bas.
Ils étaient partis dans la nuit
sans le moindre bruit.
Ils ne verront pas la Palestine
ni les fleurs d'églantine
que les enfants avaient préparé pour eux.
Malgré leurs voeux,
il n'y aura personne pour les sentir.
On ne pourra longtemps leur mentir.
il faudra bien leur dire un jour
que le monde ce jour là était rester sourd,
que ,n'était pas, l'humanité
au rendez vous de la solidarité,
qu'on a préféré briser un rêve
qu'accomplir une trêve.