Bienvenue sur le blog

Conçu avec comme objectif de venir en aide de manière concrète au peuple palestinien, le blog se verra ajouter des liens vers des associations humanitaires qui oeuvrent en faveur du peuple palestinien et spécialement de l'enfance palestinienne et de l'éducation et de la culture. J'espère que vous prendrez plaisir à lire les poèmes et que vous en profiterez pour découvrir les nombreux projets menés. Je recherche des poèmes écrits en français en relation avec la Palestine.

dimanche 25 novembre 2012

Palestine sous les bombes

Elles étaient tombées,
dans un bruit lourd
  à l'heure du thé,
derrière la cour.

C'était chez le voisin,
on avait rien vu,
sauf les chiens
qui avaient tout entendu.


Les terribles explosions
que nous, devenus sourds
,

n'y prêtons plus attention,
même en plein jour.


Le ciel était parsemé

de mille lumières

qui venaient s'écraser 

comme de laides pierres

sur les petits enfants
qui s'imaginaient en fête
et les bras en avant,
levant bien haut la tête,

Ils devinaient des fusées
d'un joli feu d'artifice 
qui allaient les décapiter
pour un ultime sacrifice.

Les lumières s'éteignirent
dans un silence mortel
avant d'entendre gémir
dans un semblant de rituel,

une myriade d'ambulances,
telle une déferlante,
démolissant un peu plus l'ambiance
sirènes hurlantes
 

qui formait un long cortège,
de points lumineux clignotant,
qui fonçaient droit au piège

et qu'on
aurait pris pour un torrent.

Toujours les mêmes à subir,
encore les mêmes à punir
et à faire encore plus souffrir
en prenant beaucoup de plaisir.


Le silence allait vite revenir
et le temps, un peu moins s'assombrir.
L'événement se rajoutant en pire,
il ne sera plus qu'un souvenir


pour
un peuple qui refuse de partir,

un peuple qui refuse de mourir,
un peuple qui vit en martyr
mais qui garde le sourire.


samedi 24 novembre 2012

Le voyageur du temps






Le voyageur du temps abasourdi, 
encore et toujours étourdi
par cette incessante clameur
qui va  crescendo
qui monte, toujours plus haut,
contemple toute cette horreur
venue du fond des âges
qui déferle sur la terre tel un orage.
Mauvais augure, mauvais présage,
et ce vol noir n'était pas un mirage.
Pourtant les canons se sont tus,
les avions ont emporté leurs obus,
les chars ont fini de piétiner
de labourer ces corps innocents
La terre de PALESTINE,
terre martyre et divine,
n'est plus qu'un champ de ruines
et un vaste océan de sang
Plus rien ne sera jamais comme avant,
désormais plus de cris d'enfants
Plus rien n'existe ou n'a existé,
rien, rien  n'a pu résisté !

L'humble voyageur  du temps
regarde d'un oeil innocent
ce paradis perdu
cette vision inattendue,
ces corps mêlées aux cendres
dans un chaos sanguinolent.
Envoyé des cieux,
messager des Dieux
Il s'arrête, çà et là,
son regard s'attarde sans aménité
sur cette terre déchirée, ensanglantée,
sur ces vies brisées,
sur ce peuple atomisé.
Il observe cette planète inconnue
exsangue et mise à nue,
par la volonté des hommes
et leur voracité sans bornes.

Le voyageur du temps
cherche dans les ruines oubliées
les vestiges du temps du passé,
et butte sur des corps entrelacés
d'une mère et de son enfant.
Il ne reconnait  plus ce chemin
et ne vois plus aucun humain.
Des larmes s'échappent de ses yeux
triste témoin de l'odieux
il erre dans ce labyrinthe sans fin
d'un continent à la dérive,
il s'interroge sur le sens de cette quête,
sur toutes ces velléités de conquêtes,
cette obstination de vouloir anéantir
et bannir toute vie de PALESTINE

Humble et triste passant du temps,
ses pas le porte dans les champs d'oliviers,
majestueux symboles de Paix,
qui ne sont plus que fusion,
copeaux de suie et tisons.
Pourtant, demain, malgré cette folie
envers et contre tout,
PALESTINE renaitra de l'oubli
PALESITNE sortira de ce monde en furie
de ce monde cataleptique,
de ces peuples névrotiques
elle revivra puissante et divine,
le messager des Dieux,
envoyé des cieux,
en fait un voeu pieu.

PALESTINE, PALESTINE
Vaincra et sera ! 

FATIMA
(24 Novembre 2012)
@tous droits réservés
Photo exclusive Ibrahem ALKHALEL


auteur: fatima martine louardi 

vendredi 23 novembre 2012

Frustration

FRUSTRATION

Je clame haut et sans contenance
Mon dégoût de cette absurdité
Qui s’abat avec forte connivence
Sur mon peuple en toute impunité

Où sont donc les consciences intègres
Ne voilà-t-il pas que le « Mal » sévit ?
Où sont donc les instances mièvres,
Qui offrirent ma terre à l’ennemi ?

Attendent-elles un malheur à son comble ?
Femmes, vieillards, enfants sont meurtris,
Embargo inhumain… ! Mais le mur tremble
Aux pieds des poltrons rabougris.

A quand nos « Élus » dédaignent-ils
Se réveiller de leur torpeur ?
L’histoire, tel un projectile
Les enverra aux profondeurs !

Toi, moi et les autres « moi »
Dans ce monde en désarroi
On s’unit par le même hymne
A bas le crapuleux sionisme !

Abdellatif Bhiri Youssoufia
21/11/2012

dimanche 18 novembre 2012

EN NOTRE AME ET CONSCIENCE !

En nôtre âme et conscience,
Au nom de la décence,
Sur cette terre et ce monde
Aux affres si nauséabondes,

Doit-on encore subir
Le joug de tous ces sbires,
La haine de ces tristes sires
Qui ne comblent que leurs désirs.

En notre âme et conscience,
Doit on accepter ces Nobel de la Paix,
Qui se targuent de guerre sans défaite
D'infliger des dommages à minima.

Doit-on se résigner
Devant l'ennemi désigné.
Sur ces peuples saignés
Englués dans une toile d'araignée.

En notre âme et conscience,
Faut-il tourner le dos à cette vie
Balayée par le vent des utopies,
Emportée par l'hypocrisie.

Doit-on se voiler la face
Et ne pas voir ceux d'en face,
Qui ne sont plus qu'une infime trace
Dans cet immense espace.

En notre âme et conscience
Doit-on laisser ces cavaliers de l'apocalypse,
A leur destin nombrilique
et leurs passions dévastatrices.

Doit-on fuir le regard
Des enfants hagards,
Qui n'ont plus que le hasard
Avant qu'il ne soit trop tard.

En notre âme et conscience,
Ne peut-on partager et soulager
Partout cette misère, cette détresse
Qui nous mine et nous détruit.

Doit-on accepter que la liberté
Des hommes soit apparentée
A la haine et à la cruauté
et qu'ils meurent avec fierté.

En notre âme et conscience,
Qu'attendons-nous pour nous indigner
Où est le sursaut des peuples
Qui défendra notre LIBERTE !

FATIMA
(OCTOBRE 2012)

 auteur : Fatima Martine Louardi

Oh Palestine

Oh PALESTINE, terre divine
nourrie du sang de tes martyrs
Oh PALESTINE, terre divine
n'en finit pas de souffrir !!!!!

j'entends encore leurs voix
tous ces visages je les revois
j'entends le mumure de nos mères
les chants d'amour de nos pères.

Les yeux tournés vers le soleil
ils cherchent la douceur du miel
tous espèrent que leurs messages
Franchiront ces nuages.

Oh PALESTINE, terre divine
nourrie du sang de tes martyrs
OH PALESTINE, terre divine
n'en finit pas de mourir !!!!!

Sur les visages des enfants
la peur, l'horreur, le malheur
et tous ces innocents
qui baignent dans leur sang.

Soldats de l'ombre, soldats cruels
cessez cette guerre éternelle
Laissez nous nos terres
Partez, quittez nos frontières !

Oh PALESTINE, terre divine
nourrie du sang de tes martyrs
OH PALESTINE, terre divine
n'en finit pas de haïr !!!!!

Tous nos enfants nés et condamés
nos pères, nos frères emprisonnés, écrasés
nos mères , nos soeurs bafouées, humiliées
et sous les bulldozers, nos foyers rasés.

Et dans nos coeurs, résonnent les cris
de nos enfants, de nos parents, de nos amis
de SABRA à CHATILA, de GAZA à RAMALLAH
Ils sont tous là ! Je ne les oublie pas !

Oh PALESTINE, terre divine
nourrie du sang de tes martyrs
Oh PALESINE, terre divine
n'en finit pas de mourir !!!!!!!!

Le vent se lève et souffle les braises
Partout des voix s'élèvent 
Je vais hurler sur mes falaises
qu'ailleurs, d'autres se lèvent !

Tout comme l''ESTELLE
bon vent et que la mer soit belle
J'irais jusqu'au bout du temps
emportée par les vents et mes élans !

Oh PALESTINE, terre divine
nourrie du sang de tes martyrs
Oh PALESTINE, terre divine
n'en finit pas de souffrir !!!!!!!!

Demain, j'attends demain
et avec toi, main dans la main
nous bâtirons, seuls, notre société 
en toute LIBERTE, en toute LIBERTE.

Je ne verrais que des sourires
à travers nos larmes, nos éclats de rire
nous garderons nos souvenirs
nous pleurerons enfin, nos martyrs !

Oh PALESTINE, terre divine
nourrie du sang de tes martyrs
Oh PALESTINE,  terre divine
N'en finit pas d'espérer !!!!!!!!

Oh PALESTINE, terre divine
Rêvons, Rêvons de PAIX
Oh PALESTINE, terre divine
Qu'ainsi il en soit fait !!!!!!!!!!


Oh PALESTINE, ma PALESTINE, je  t'aime !!!!!   


FATIMA
(OCTOBRE 2012)
@tous droits réservés 

♥♥♥ A IBRAHEM et tous les autres !


 
auteur Fatima Martine Louardi

Livret de Famille (à tous les martyrs palestiniens)

Nom ?
- Palestinien  je suis
Omar ou Ali
Je ne sais plus
Mon nom est blessé
Et mon identité écartelée
Mon nom est emballé
Ficelé et mis en consigne
Mais il pèsera si lourd
Qu’il explosera de mille feux
Et sa lumière étincelante
Illuminera le monde
J’ai accepté mon nom et j’ai refusé
Coup de poing … Aaaah !
Le sang gicle sur le mur
Le rouge épouse la terre
Et ils enfantent le vert
Ne pas tomber ne pas faiblir
Rester debout tel le dattier
Et regarder l’oasis.
- Adresse ?
- Les loups m’ont ravi ma maison
Mon jardin, mon champ, mon horizon
Je m’éteins dans les camps
Aux yeux d’insomnie
Je me déchire dans les bidonvilles
Nauséabonds
Je meurs sur les nattes pourries
Sous le zinc nu
J’attends le soleil toute la nuit
Et je fonds sous la nue
Je porte dans mon cœur
Notre maison et notre verger
Où mes oiseaux gazouillent
Et mon soleil luit
J’ai erré et j’ai refusé
Matraque salée…Aaaah !
Le corps gît par terre
Le rouge épouse la terre
Et ils enfantent le vert
Ne pas tomber ne pas faiblir
Rester fier tel le cèdre
Et regarder la montagne.
- Date de naissance ?
- La nuit était aveugle
Et le peuple sourd-muet
Les aigles ont déserté les crêtes
Les loups se sont habillés
De bombes et de barbelés
Mon peuple fut trahi, détenu
Expatrié, bâillonné, exterminé
Je suis né en cette nuit
Ô indignation du calendrier !
J’ai survécu et j’ai refusé
Décharge électrique … Aaaah !
Le corps se raidit
Le rouge épouse la terre
Et ils enfantent le vert
Ne pas tomber ne pas faiblir
Rester vivant tel le palmier
Et regarder la vallée.
- Profession du père ?
- Il était amoureux de la terre
Du ciel, du soleil, de la mer
Il labourait, semait, irriguait
Fauchait, moissonnait, labourait
Il riait, chantait et dansait
Il était simple, humble, bon
Beau, fort, digne et vivant
Une nuit
Les loups ont attaqué notre maison
Et ont clôturé notre verger
Il a pris sa fourche et s’est battu
Il a résisté toute la nuit
A l’aube, ils l’ont achevé
Je l’ai vu mourir et j’ai refusé
Tête enfoncée dans un seau d’urine … Aaaah !
Le rouge épouse la terre
Et ils enfantent le vert
Ne pas tomber ne pas faiblir
Rester grand tel l’amandier
Et regarder le verger.
- Profession de la mère ?
- Elle ne travaillait pas
Elle trimait
Elle tissait les étoiles
Et tricotait l’attente
Elle enfantait, allaitait, berçait
Couvait, chérissait, se taisait
Elle veillait, endurait, résistait
Rêvait, croyait et attendait
Je l’ai aimée et j’ai refusé
Bouteille de Coca-Cola … Aaaah !
Le corps se déchire
Le rouge épouse la terre
Et ils enfantent le vert
Ne pas tomber ne pas faiblir
Rester vivant tel l’oranger
Et regarder l’horizon.
- Ton rêve ?
- Je me suis fait un jardin
Dans les yeux des enfants
Je me suis fait un nid
Dans le cœur des opprimés
Je ne veux plus qu’il fasse nuit
Dans la tête des expatriés
Je ne veux plus qu’il pleuve
Dans les yeux des affamés
Je ne veux plus que les nains
Vendent le peuple aux congrès
Je ne veux plus que les Speakerines
Annoncent notre génocide en souriant
Que notre étoile étincelle
Et que notre soleil luise
Que notre soleil luise !
Coup de révolver … Aaaah !
Le corps se refroidit
Le rouge épouse la terre
Et ils enfantent le vert
Ne pas tomber ne pas faiblir
Rester éternel tel l’olivier
Et revendiquer la vie.

Poème de Mostafa Houmir

DELIVRE-NOUS DU MAL !

O Dieu de tous les hommes
n'entends-tu pas ces voix qui tonnent
ne vois-tu pas ces peuples en marche
qui pacifiquement, humainement,
refusent cette sanglante démarche,
cette volonté farouche née du fonds des âges,
de jeter aux vents de l'oubli,
de détruire et annihiler toute vie
sur cette terre sacrée,
cette terre que tu nous as confiée.
O Dieu de tous les hommes,
Délivre nous du mal !

Regarde, autour de nous
ce monde à moitié fou
ces hommes immondes
cette terre nauséabonde.
Entends-tu ?
les cris étouffés des monstres d'acier,
dressés sur leurs chenilles d'un air altier
et qui trépignent d'impatience
dans une indécente jouissance.
Vois-tu ?
le sourire béat de ces soldats
cette joie dont ils ne se cachent pas
ces escadrons de la mort
qui piétinent sans remords, tous ces corps !

O Dieu de tous les hommes,
Délivre-nous du mal !

Regarde !
les visages et les corps de nos enfants
qui ne sont plus que bouillie de chair et de sang,
ces visages qui ne ressemblent plus à des enfants,
figés dans l'horreur, la peur et la nuit des temps.
Aide-nous !
à combatttre ce mal, emporte dans les ténèbres
ces hommes et leur marche funèbre
donne-nous la force de l'amour
pour combattre sans haine, sans détour,
les anges de la mort, tous ces vautours
Pourquoi ?
ce peuple doit-il souffrir à l'infini,
de quoi devrait-il être puni,
ne les laisse pas tomber,
ils ont besoin de toi et  le droit d'exister

O Dieu de tous les hommes,
Délivre-nous du mal,
  
Pourquoi,
laisses-tu toutes ces humiliations,
pourquoi le coeur des hommes est il si aride,
pourquoi ce besoin d'autodestruction,
pourquoi toute cette systématisation,
pourquoi n'écoute-tu pas mes prières,
pourquoi certains sont condamnés au martyr éternel,
ou est ta justice, ou est ta clémence,
écoute les voix de l'innocence,
recueille leurs derniers soupirs,
unis partout les hommes de bonne volonté,
tous ceux qui croient en l'avenir
tous ceux qui dans chaque pays ne sont que compassion,
tous ceux qui ont encore quelques illusions 
donne-nous les clés du bonheur et de l'honneur.

O Dieu de tous les hommes,
Délivre-nous du mal  !

FATIMA
(17 Novembre 2012)
@tous droits réservés 

poème de Fatima Martine Louardi

Petite écolière palestinienne (à tous les martyrs palestiniens)

Je t'ai vue à la télé
Et j'ai perdu toute envie
Envie de manger,envie de boire
Envie d'espérer,envie de croire
Envie de sourire,envie de rire
Envie de respirer,envie de vivre
Tu cours comme une folle
Les yeux hagards
Tu cours au hasard
Garée,perdue dans la foule
Emportée par la fumée et la houle
Dis-moi,petite fille
Qui a allumé l'apocalypse?
Les obus,les bombardements
Les cris,,les hurlements
La souffrance,le déchirement
L'errance,l'affolement
La peine,les gémissements
Le feu,le sang
La poussière,l'aveuglement
La mort!
Tu cours,petite fille
Dévorée par la ville
Ville en flammes,ville en cendres
Ville en deuil,ville en cadavres
Ville en linceul,ville en désespoir
Ville hôpital,ville cimetière
Ville ambulance,ville barrières
Ville barbelés,ville fils de fer
Ville désert,ville enfer
Ville cercueil,ville tombeau
Ville misère,ville corbeau
Ville ténèbres,ville sarcophage
Ville asphyxie,ville mirage
Ville génocide,ville macabre
Ville folie,ville peur
Ville panique,ville terreur
Dis-moi,petite écolière
Comment le jour devient-il nuit?
Non, la cloche n'a pas sonné
Le cours d'arabe n'est pas fini
Le tableau n'est pas effacé
C'est la sirène d'alarme qui a retenti
Ce sont les obus qui ont rugi
Ce sont les balles qui ont sifflé
Ce sont les bombes qui ont grondé
Ce sont les chacals qui ont hurlé
C'est la mort qui a frappé
C'est l'enfer qui est allumé
Il faut fuir,se cacher
Chercher un abri
Un espoir de survie
Dis-moi,petite fille
Pourquoi cours-tu ainsi?
Peux-tu voler
Survoler cette ville noire
Trouver refuge dans les nuages
Et ne plus avoir peur?
Dis-moi,petite fille
Peux-tu prendre un train
Un bateau,un avion
Un vélo,un camion
Et fuir cet enfer
Aller loin,aller ailleurs
Te réveiller enfin de ce cauchemar?
Dis-moi,petite fille
Peux-tu fermer les yeux
Et rêver d'une vie autre
D'un autre rêve
D'une colombe,d'une oasis
D'un jardin édénique
D'un enfant du paradis
Qui viendra déposer sur ta joue
Un baiser angélique
Qui te prendra par la main
Et te guidera vers demain?
Dis-moi,petite fille
Trouveras-tu encore ta maison à sa place
Ou le cratère d'un obus à sa place?
Trouveras-tu ta mère dans sa cuisine
Ton père rentrant de son usine
Ta grand-mère donnant une sardine
Au chat de la voisine
Ton grand-père jouant aux dames
Avec les vieux du quartier
Ton petit frère jouant à la guerre
Dans la boue et la poussière
Du bidonville?
Dis-moi,petite fille
Trouveras-tu encore ta chambre
Ta poupée
Ton oiseau
Tes jouets
Et l'olivier du verger?
Ou de la fumée noire
Le spectre de la mort
La désolation de la guerre
Et la haine des hommes?
Dis-moi,petite fille
Arriveras-tu chez toi cette fois
Ou trouveras-tu la mort
Au coin de la rue?
Dis-moi,petite fille
As-tu envie de rester en vie
Après tout ce que tu as vu
Juste le temps de devenir mère
Et offrir à ta terre
Un enfant qui la libère?
Dis-moi,petite fille
As-tu peur de mourir?
Non,tu ne mourras pas ce matin
Ni ce soir,ni cette nuit,ni demain
Tu ne mourras point!
Tu es la Palestine de demain
Donne-moi ta main
N'aie pas peur,petite écolière
N'aie pas peur,petite sœur
Tu es plus forte que la mort
Plus puissante que la guerre
Plus patiente que la terre
Plus légère que l'air
Tu es la vie!
Cours,cours
Petite fille!
Tant que battra ton cœur
Palestine vivra
Palestine sera!
...

Poème de Mostafa Houmir

vendredi 16 novembre 2012

Cauchemar


Je vous maudis !
La tête entre les mains,
le coeur au bord des lèvres,
le corps en fièvre,
l'esprit en déroute et en feu
implorant vainement Dieu
la colère et la rage,
devant de tels outrages.
La haine et l'incompréhension
la pitié  et l'émotion,
la tristesse et l'horreur.
Le dégoût et la peur
tremblante et frissonnante
J'attends qu'un nouveau jour se lève
sur un monde nouveau,
qu'une nouvelle menace se révèle
que le monde se réveille.

J'attends encore jusqu'à demain
que les bombes aient frayé leur chemin,
que le ballet infernal de ces engins
crachent de leurs gueules béantes
toutes les flammes de l'enfer
pour se pourlécher des corps offerts
de toutes ces victimes innocentes.
Entendez les cris déchirants
et les pleurs de ces enfants
qui cherchent fébrilement,
en hurlant,un abri précaire,
pour échapper aux monstres de fer.
De la Lybie à la Syrie,
ce sont les mêmes cris,
les mêmes plaintes qui se perdent
et se confondent pèle-mèle
avec les voix de la Palestine.

J'attends encore jusqu'à demain
qu'un nouveau jour se lève
sur une sinistre vision
d'une ville sans horizon.
Sur des corps calcinés, torturés
démembrés, décomposés.
Offrir mon regard de voyeur
sur l'étendue de cette horreur.
Le sang se mêle aux cendres
les flammes lèchent encore ici et là
quelques malheureux corps. 
Les cavaliers de l'apocalypse
sont enfin partis, repus,
ivres de leur victoire,  
J'attends jusqu'à demain
qu'un nouveau jour se lève
pour sortir du cauchemar.

Je vous maudis,
je vous le dis et redis,
nobles seigneurs,
présidents sans honneur
ni vos joyaux ni vos actes de contritions
ne pourront vous sauver, pas d'absolution.
Vous vous êtes damnés pour l'éternité
vous retrouverez ceux que vous avez condamné,
ces enfants mutilés, ces hommes assassinés.
Votre rang, votre prestigieuse ascendance
rien ne pourra annuler la sentence,
rien ne sauvera votre existence. 

Quant à nous, les survivants des vivants,
ne restons pas là, indifférents,
nous devons nous révolter,
crier haut et fort notre réprobation,
imposer notre droit de dire NON CA SUFFIT !
n'attendons pas que le voisin réagisse à notre place,
regardez autour de nous ce monde de glace,
qui grince sur ses deux pôles,
prêt à imploser de toutes parts.
Ne passons pas à côté de notre histoire,
nous avons le devoir d'ingérence,
ne basculons pas dans l'indifférence,
redonnons à ceux qui attendent l'espoir.P

Par pitié, ne laissons personne au bord du chemin,
rappelons-nous que ce sont aussi des êtres humains !
et notre tour, si c'était demain !

FATIMA
(16 Novembre 2012)
@tous droits réservés
photo "le feu de la paix"