Bienvenue sur le blog

Conçu avec comme objectif de venir en aide de manière concrète au peuple palestinien, le blog se verra ajouter des liens vers des associations humanitaires qui oeuvrent en faveur du peuple palestinien et spécialement de l'enfance palestinienne et de l'éducation et de la culture. J'espère que vous prendrez plaisir à lire les poèmes et que vous en profiterez pour découvrir les nombreux projets menés. Je recherche des poèmes écrits en français en relation avec la Palestine.

lundi 14 novembre 2016

Espoir qui dépasse douleur



Espoir qui dépasse douleur

Bombes d’épouvante qui tombent,
Euphémismes ravageurs,
Horreurs d’un conflit long, long, si long
Victimes innocentes
De grands malheurs
Et de pertes cruelles.

Le sang n’ a pas fini de couler,
Les cadavres s’entassent,
Des montagnes de cadavres
Dans une Palestine martyrisée,
Effroyablement torturée,
Accablée de meurtres et de blessures,
Une Palestine épuisée et démunie,
Dans son ghetto.

Massacres et violences perpétrées à l’infini
Par une idéologie sanguinaire,
Contre une population soumise à une politique de terreur,
En toute impunité,
Par une occupation monstrueuse, insidieuse et terrifiante,
Devant un monde officiel qui est en train de perdre la raison,
Un monde assis dans le fauteuil de son indifférence !
Et le silence des agneaux se fait dans sa conscience atrophiée !

Un peuple digne
Face à l’oppression ,
Et l’angoisse du déracinement.
Pour tous, l’incertitude du lendemain,
Une vie dans la désolation,
Sur une terre rieuse et irréductible,
Une terre de silence et de bruit,
Terre de souffrance et d’oubli,
Terre exsangue que l’on dépèce et morcèle
Mais terre d’espérance et de vie !

Et dans un ciel où tourne un soleil noir
Un soleil pointe à l’horizon parfumé.
Des avions de chasse qui déchirent,
Une énorme libellule de fer qui sillonne
Le ciel bleu,
Et l’air bourdonne et gémit.
Une gerbe de gouttes multicolores éclabousse ce ciel
Le vent laisse là son flûtiau et sonne dans la trompette.

Une vie qui retrace la douleur d’un peuple,
Un élan au vécu quotidien,
Force et puissance de l’espérance !
Préservation des îlots de vie et de respiration!
Ce courageux et invincible peuple
Chante chaque jour l’hymne de l’espoir
D’une façon humble et obstinée
Qui suscite le respect des braves solidaires,
Avec leur fraternité plurielle
Et leur soutien indéfectible.


Convaincu que celui qui résiste ne peut pas perdre
Et qu’on ne peut jamais enfermer l’espoir
Ni tarir la source d’espérance.
Mort à l’injustice et à l’injure, sous toutes les latitudes !

Ce peuple demeure dans l’espérance et dans la dignité
Son sourire n’a pas de prix,
Sa vitalité de joie et de bonheur
Arrachée au pire,
Sa confiance déroutante en l’avenir
Un avenir apaisé, indispensable et inévitable
Sur lequel se lèvera demain un soleil victorieux du fardeau,
Fidèle à son principe :
La vie est là, les ombres sombres ne la briseront pas!


Ziad Medoukh

Levée des couleurs palestiniennes



Le plus grand drapeau #Palestinien soulevé à #Tulkarem#Cisjordanie

The biggest Palestinian flag raised in #Tulkarem, #WestBank 

Palestinian Child


Palestinian Child

Don't grieve, for I am dead,
Your tears have no purpose.
Stand tall for what I said,
And know this life is worthless.


Learn from the life I led,
Remember how I was murdered.
An orphan without a bed,
I am peaceful now in heaven.

They live with no water or bread,
My family are still bleeding.
These tears that you shed,
Should be for those still breathing.

(Sakia Begum)

GAZA AT NIGHT


GAZA AT NIGHT
BY JACKSON MOULDING
The sky monsters as black as night
Come prowling looking for a fight.
Cradled close I can smell her
The scent of mum it soothes me over.

There’s nothing else that we can do
But lie in wait till morning’s due.
The beating of my mother’s heart
The sound of buildings ripped apart.

The whistling before the big bright flash
Holding hands we make a dash.
Lifted, twisted, we are flying
The bed is spinning where we were lying.

My ears are burning with the roar
The boom I’ve never heard before.
Floating, a moment, time holds on
And then everything is gone.

The ground erupts and swallows me
Or is it the ceiling? I can’t see.
Which way is up? I knew before
It’s dark and cold, and I am raw.

My hand mummy, we’re holding tight
Everything is going to be alright.
Don’t let me go, I need you more
You know that I am nearly four.

Dark and fire, rubble and mud
Or is it earth mixed up with blood?
I move my body, but not much,
My chin and cheek I cannot touch.

I call my mum, as my face is sore
Up cuddle me from the floor.
We never let go, our fingers entwined
A greater love you’ll never find.

I need her now, I need her grace
I want her to touch my face.
I pull her hand from the floor
I have her hand and nothing more.

Gaza mothers soothe their kids

Gaza mothers soothe their kids

Found poem for Gaza, based on an article in Baraka Bits

by telling them fireworks        are beautiful
be brave and laugh        it’s the TV I am going to turn it off
when there is bombing  I hug them and cry
in one room without windows    playing cooking watching
cartoon movies on TV  if there is electricity
my oldest Ahmed he’s old enough       to understand
not fireworks or the neighbors         cleaning the rug

Inside Out

INSIDE OUT


For Gaza, July 2014
people inside out
on the streets in their loved ones’
arms people screaming
in football stadiums
my friend’s mom in Gaza is cheering
for Brazil and Holland
all that orange
burning almost
a sunrise all that
smoke
there’s an old woman
who dies holding
her spoon waiting
for iftar
which comes but so do
the rockets
and the news
Brazil loses to Germany 7-1
ABC News confuses Israel and Palestine
the whole dichotomy
occupied/
occupier inside
out
out
Holland loses
a girl not yet
one
wrapped in a flag
flags wrapped
around cars necks shoulders heads
in Gaza God
is the eyes
of a little doll kicked
among the rubble
eyes follow a ball
kicked in mid-air
a roof collapses
houses inside out
one bride postpones
her wedding
the game goes into
extra time
shelters there are no shelters
shield yourself with
your hands your voice
i haven’t slept since
yesterday
 writes Anas go ahead
and bombard
 july 13th
he dies the next day
a player kisses a trophy
his wife his son
a mother
kisses a dead child
grief inside out
is resistance
the crowds wave
at the victorious team
a whole family stands
on the roof waving
at the enemy’s planes
(Zeina Hashem Beck)




Zeina Hashem Beck is a Lebanese poet whose poetry collection, titled To Live in Autumn (Backwaters Press, 2014), won the 2013 Backwaters Prize. Follow her on Twitter: @zeinabeck or on Facebook.

lundi 7 novembre 2016

Les martyrs de l'intifada



Les martyrs de l’Intifada


Ils ont tracé la route vers la vie
l’ont pavée de corail, de forces jeunes, d’agathe …
Ils ont levé leurs cœurs comme des pierres de braise,
des brûlots dans leurs mains et lapidé la bête du chemin.
Ils ont crié :
c’est le temps de se battre, lève-toi !
Leur voix a retenti aux oreilles du monde,
son écho a retenti aux oreilles du monde,
son écho s’est déployé jusqu’aux confins du monde.
C’est le temps de se battre , ils se sont battu, et ils sont
morts debout
astres scintillants
embrassant la vie sur la bouche.
Regarde-les au loin enlacer la mort pour exister encore …
S’élever jusqu’au plus haut devant les yeux de l’univers,
monter,
à leur sang encordé monter monter monter …
La mort traîtresse ne prendra pas leurs cœurs
car la résurrection, l’aube nouvelle, comme des songes les
accompagne sur le sentier du sacrifice.
Regarde-les, faucons, dans leur Intifada, ils attachent le
sol, la sainte patrie au ciel.


Fadwa Touquan


Traduit de l’arabe par Marianne Weiss www.aloufok.net

Rétropective Fadwa Toukan

Née avec la déclaration Balfour, Fadwa Touqan est l'une des rares voix féminines de la poésie palestinienne; ses premiers écrits sont des élégies funèbres, où elle conjugue au féminin les thèmes chers au romantisme: la nature, l'amour, la solitude, la tristesse, le désarroi, dans un style raffiné, délicat et plein de sensibilité. Après la défaite de 1967, sa poésie s'oriente vers des thèmes nationalistes. La parution de son autobiographie, Le Rocher et la peine, a été saluée comme un événement littéraire. Bien qu'ayant grandi dans un environnement propice à l'épanouissement artistique (c'est son frère, le poète Ibrahim Touqan, qui lui fait découvrir la poésie),Fadwa Touqan a souffert du milieu familial ultra-traditionnel: enfant non désirée, interdite d'école, père despotique, mère soumise... L'auteur démonte sans concession le mécanisme de ce système, au mépris des tabous et des interdits sociaux, et diagnostique lucidement son mal-être. Son itinéraire est fait de souffrance et de vertige. «Mon histoire, c'est l'histoire de la lutte d'une graine aux prises avec la terre rocailleuse et dure. C'est l'histoire d'un combat contre la sécheresse et la roche», dit-elle en conclusion. Elle précise que son temps «était celui de l'asservissement» et son espace «celui de la prison domestique». 


Fadwa Touqan a étudié l’anglais et la littérature anglaise à l’Université d’Oxford de 1962 à 1964 puis a voyagé en Europe. Touqan est considerée comme une des premières poétesses palestiniennes et a reçu de nombreux prix litteraires tels que le Prix International de Poésie à Palerme (Italie), le Prix Jérusalem pour la Culture et le Prix des Lettres par l’OLP en 1990, le Prix des Emirats Arabes Unis la même année ainsi que le Prix d’Honneur Palestinien pour la Poésie en 1996. Ses écrits incluent ses souvenirs d’enfance dans « Mountainous Journey » (1985), les poèmes « Self-Portrait » et « Martyrs of the Intifada » ainsi que les recueils « Donne-nous de l’amour » (en arabe, 1960), « Avant que la porte ne se ferme » (en arabe, 1967) et « Daily Nightmare » (traduit en anglais, 1988). Elle fut le sujet d’un documentaire filmé dirigé par la romancière Liana Badr en 1999 avant de mourir à Naplouse le 12 décembre 2003 suite à une attaque cérébrale. Son autobiographie en deux volumes a été traduite en français sous les titres : « Le Rocher et la peine » et « Le Cri de la Pierre ».


Le Rocher et la peine (Mémoires I), Paris, Langues et Mondes / L’Asiathèque, 1997 (ISBN 2-911053-30-3)


Le Cri de la pierre (Mémoires II), Paris, Langues et Mondes / L’Asiathèque, 1998 (ISBN 2-911053-31-1)








Fadwa Touqan était la sœur de ‘Ibrahim Touqan, poète, dramaturge et directeur de Radio Palestine, décédé en 1941 et dont les poèmes étaient devenus un cri de ralliement politique pour les Palestiniens durant la Grande Révolte contre le colonisateur britannique de 1933-37. Il a introduit sa jeune sœur à la poésie à travers les lettres qu’il lui écrivait de Beyrouth, où il était professeur. Fadwa est née à Naplouse peu de temps avant la déclaration Balfour, qui promettait une patrie aux Juifs d’Europe. Elle a reçu une éducation privilégiée, mais strictement comprimée dans les normes sociales de l’époque. Lorsqu’en 1948 des centaines de Palestiniens expulsés affluèrent à Naplouse, la ville endosse le rôle de pôle culturel des cités perdues de Jaffa, Haïfa et de Jérusalem Ouest. Paradoxalement cette catastrophe palestinienne, la « Nakba » et le décès, en 1948 également, de son père si sévère ont coïncidé pour elle à un sentiment de libération. Le système féodal s’écroule, soudain des jeunes femmes éduquées pouvaient librement côtoyer leurs jeunes partenaires masculins. « Lorsque le toit s’est effondré sur la Palestine, le voile qui cachait le visage des femmes de Naplouse est tombé » écrit-elle.


Inspirée par cet esprit dynamique, Fadwa Touqan poursuit ses publications débutées avec « Mon Frère Ibrahim » en 1946 et publie « Seule avec les Jours » en 1952, « Donne nous ton Amour » (1960) et « Devant la Porte Fermée » (1967). Ces poèmes retracent l’évolution de la conscience politique palestinienne : depuis la commotion, le désespoir et le sentiment d’être victimes d’une profonde injustice, à l’éveil de « summud » (la ténacité) la résistance et une nouvelle fierté.


Israël n’était cependant pas son seul adversaire. Elle ciblait aussi la société arabe elle-même, et en particulier le traitement des femmes. Dans son autobiographie (traduite en anglais sous le titre « Un Voyage Escarpé » 1990) elle décrit comment les femmes arabes demeurent cachées dans leur foyer comme des oiseaux effrayés dans une cage bondée.


Ses années d’étudiante à Oxford de 1962 à 64, où elle poursuit des études de langue et de littérature anglaise, représentent une échappée bienvenue loin des peines de l’Orient. Elle savoure la campagne anglaise, et décrit avec affection Londres, la « métropole âgée » où n’importe qui peut devenir anonyme – du moins pour un moment. Fadwa a beaucoup voyagé en Europe et au Proche Orient, empruntant des motifs de sa vie en exil et les mêlant avec des expressions audacieuses d’une volupté sans entraves.


Même lorsque ses poèmes sont inspirés de thèmes explicitement « non palestiniens » – comme par exemple « Visions of Henry » inspirées d’un tableau de Faulkner – ils évoquent immanquablement sa « patrie perdue « , ils traduisent le contraste entre l’échappée du présent et le « rocher noir » de la mémoire.


La poésie de Fadwa Touqan devient plus directement nationaliste après l’occupation et l’installation du pouvoir militaire israélien à Naplouse en 1967. L’occupation fournit une nouvelle actualité, le cauchemar des attentes aux passages des barrages militaires, l’ignominie des démolitions de maisons, et l’engagement pour l’éducation des jeunes enfants. Et ses poèmes expriment aussi jusqu’à ce jour l’absence de toute reconnaissance de liens de l’ennemi avec cette terre. La traduction de ses poèmes en anglais dans les années 1980 lui confère une renommée internationale. Des jeunes Arabes de nationalité américaine redécouvrent leurs racines en lisant son œuvre, des femmes juives israéliennes trouvent une résonance solidaire dans la voix de leur « sœur » à travers la « ligne verte ». Elle resta célibataire et n’a pas eu d’enfants.


De nombreux prix littéraires ont été décernés à Fadwa Touqan, d’Italie, de Grèce et de Jordanie ; elle a reçu le prix pour l’Art et la Culture de Jérusalem (Jérusalem Award) en 1990, elle a été membre du conseil d’administration de l’Université an-Najjah à Naplouse. Beaucoup d’Israéliens considéraient cependant ses analyses politiques comme regrettablement biaisées, et certains Palestiniens estimaient que ses critiques de la société arabe ne faisaient que reproduire les préjugés « orientalistes » des occidentaux.





En fin de compte Touqan restera dans les mémoires pour la puissance de son expression poétique. Salma Jayyusi disait d’elle qu’elle possédait « la maitrise de deux talents : l’amour et la peine ». Une femme qui a su préserver la mémoire de son peuple et exprimer ses aspirations.

Née à Naplouse et morte le 12 décembre 2003 à Naplouse, son voeu sera exhaussé.

« Je ne demande rien de plus
Que de mourir sur ma terre
De me fondre et m’unir à l’herbe
De donner vie à une fleur
Qu’un enfant de mon pays cueillera
Je ne demande qu’une chose
Rester dans le sein de ma terre
Dans le sol et l’herbe, comme une fleur… »

EL QODS Tamim Baghouti



« Né en Egypte en 1977, Tamim Al-Barghouti est palestinien du côté de son père, le poète Mourid Al-Barghouti, et égyptien du côté de sa mère, l’écrivaine Radwa Achour.

Après un diplôme en sciences politiques à l’Université du Caire, il obtient un doctorat à l’Université de Boston aux Etats-Unis. En 2003, il a été expatrié en Jordanie pour avoir participé aux manifestations contre l’invasion américaine de l’Iraq. Il travaille actuellement au Soudan avec les Nations-Unies. Il s’est consacré à la poésie dialectale palestinienne comme dans son recueil « Meijana », aux éditions de la Maison palestinienne de la poésie, en 1999, et égyptienne comme « 
Manazer », «Qassaëd bil amiya al-masriya » (Paysages, Poèmes en dialecte égyptien) en 2002, et « Qalouli betheb Masr qolt mech aref » (On m’a demandé si j’aime l’Egypte, j’ai dit je ne sais pas), en 2005, éditions Dar Al-Chourouq...» In. Al-Ahram, N° 624



Son poème El Quds en arabe
http://www.oasisfle.com/doc_pdf/tamim_barghouti_poete_palestinien.pdf



vendredi 4 novembre 2016

Le vagabon Palestinien



Au milieu de la destruction, de la subversion et du ravage 

Je crie, enfants massacrés et femmes assassinées nuit après nuit

Il y en a si tant tuant dans des carnages abattage 

Je médite sur ces massacres puis je m'enfuis

Mes larmes brûlantes coulent sur mon visage

Un enfant qui voit ses parents déchiquetés devant lui

Tombés sur le terrien d'une façon sauvage

Ma main sur la gâchette, je continuerai à résister

Pour supprimer votre fausse existence

se vengeant des innocents torturés, victimes de violences

 Etant dénuée d'humanité et d'affabilité

 Notre âme restera malgré vos tortures

Malgré vos missiles qui fendent même les murs

 Malgré vos guerres monstrueuses qui durent

 Malgré tous les pays qui prétendent de la paix pur

Qu'est-ce que vous avez fait pour moi?

Dites-moi, dites-moi…

Pour me donner le moindre espoir vie et pour protéger mes droits

Dites-moi, dites-moi…

Qu'avez-vous fait contre cette armée qui dépasse toutes les lois?

Dites-moi, dites-moi …

 

 Je ne sais plus, si c'était votre crime ou ma foi

Quand allez-vous vous réveiller cette fois?

Dites-moi, dites-moi …  

  Pourquoi vous fermez vos oreilles devant ma voix?

Dits-moi, dites-moi…

Pourquoi  vous mettez les obstacles devant ma joie?

Dites-moi, dites-moi…

De quel droit vous permet de tuer l'innocence?

Dites-moi, dites-moi…

Vous massacrez les enfants au noms de la défense!!

Dites-moi, dites-moi…

 vous voulez après tous ces vandalismes que je me soumette à vos ordonnances!!

Dites-moi, dites-moi …

?! Jusqu’à quand garderez-vous vos yeux fermés devant ma souffrance

Dites-moi, dites-moi …

 Où est la paix qui n'a plus aucun sens?

Dites-moi, dites-moi …  

 Qui vous fait angoissé et menace votre existence

 Dis-leur que je resterai ici et mourrai ici

Dis-leur que j'ai une place sur cette terre

Dis-leur que je vis ma vie malgré cette barbarie

Dis-leur qu'un jour, on entendra l'écho des prières

Dis-leur que notre pays sera illuminé à l'infini

Il ne me reste qu'une lueur :

 L'espérance d'une vie pleine de bonheur

Une vie sur ma terre sans guerre 

Loin de la mort, de la peine et de la douleur

C'est la vie d'une personne qui est née  Gazaouie

Que les terroristes ont spolié sa vie

Son seul crime est qu'il aime son pays

Son rêve a été anéanti

 Voilà, ma série est finie!

 Jeudi 2 juillet 2015 
Inass Abou Zayda              
Département de français
Université Al-Aqsa-Gaza

Un cri d'âme



Les pas deviennent lourds, mon corps chétif ne supporte plus
Le sentier est fermé et plein de barrages, je continue
J’avance  un peu plus, parmi les démolitions et les ruines
Je crie à haute voix : « pardonne-moi ma Palestine »  

Un policier, fusil en bandoulière, me lance : « tu es terroriste !! »
Je lui rétorque que j'ai le droit de vivre et je résiste
Je refuse d'être soumis à vos lois répressives
Je suis désobéissant à vos ordonnances oppressives
Je marche en levant le front sans courber l’échine
le sang coulant dans mes artères est épris de la Palestine

Je suis le seul dont vous méprisiez les droits et la foi
Cependant, je reste debout tel un éclat de soleil dans la grisaille et le froid
C'est moi que vous essayez de toutes les façons de détruire
Bien que je persiste à continuer mon chemin en gardant le sourire
Malgré les barbelés, je porte mon drapeau à bout de bras
Jusqu'au dernier moment, je vous défie, c'est mon droit d'être là
Est-ce parce que je veux vivre dans la dignité que je suis si haïssable ?

Vous massacrez et bombardez puis vous racontez des fables!
Vous assassinez des milliers de gens dans des carnages incroyables
Dites-moi lequel de nous est le bourreau indomptable?
Qui provoque les bombardements dans les tremblements et  le vacarme! 
Et qui effraye les bambins  avec ses armes !
Qui tue l'innocence et spolie l'enfance !
Qui prend pour cible les enfants pendant leurs vacances !
En employant les hélicoptères, les blindés et les canons!
Tandis qu’avec mes propres mains je défends ma maison

Pourquoi ôtez-vous à ces petits innocents la jouissance de l’existence?
Pourquoi vous remplissez leur vie de peines et de violence 
Il m'a répondu avec colère: « arrête de jaspiner et de bavarder 
Ici,  c'est notre terre, vous n'êtes que des étrangers »
Ses mots m'ont rappelé ce que mon grand-père m'a raconté
Lorsque tout le monde depuis longtemps nous a abandonnés
Nous a laissé défendre tout seuls la terre, triste réalité!

Puis ils nous ont  offert un morceau de pain et un verre de thé
Vous prétendez éprouver de la compassion et de la charité?
 vous êtes les plus éloignés de l'humanité
On n'a besoin ni de votre aide ni de votre pitié
Vous faites tout cela au nom de la justice et de la paix pure!
Vous réclamez de soutenir les Palestiniens, mais derrière les murs!
Vous regardez notre souffrance sans bouger, une vérité dure!
Restez plongés dans le sommeil et prenez votre sieste comme tous les jours 
On  ne veut même pas entendre vos murmures
Le jour de la libération est très proche, j’en suis sûr

Et le Palestinien courageux qui va libérer la Palestine, je vous jure
M’a dit: « chut, sinon je te tue, j'en ai marre »
Je me suis réveillé, apeuré, c'était un vrai cauchemar
Qui s’empare de moi chaque nuit, je suis tourmenté
Ton absence, ma Palestine me déchiquète, je suis peiné
J'ai envie de marcher dans tes rues et saisir la terre pleine de liberté
sans m'arrêter sur les frontières par les soldats qui manquent de sensibilité 
sous prétexte qu'ils veulent vérifier ma carte d'identité

où il est écrit en haut que je suis palestinien plein de vitalité 
Je le dis avec beaucoup de bonheur et de fierté
Je n’ai plus rien, tout est perdu,  il ne me reste que la dignité
Regardez! Je suis le palestinien qui refuse de se plier aux diktats en toute humilité
Ne t'inquiète pas ma fleur, demain on chassera tous les israéliens
Pour affirmer qu'on est tous sur cette terre des Palestiniens
Et dire au revoir à la tristesse, et aux chagrins
Les enfants vont jouer dans tes rues en chantant des refrains
Et on va entendre les you-yous et la voix de la joie
Et vivre dans le bonheur, en paix et en sécurité avec toi.

Mercredi 6 janvier 2016
Inass Abou Zayda
étudiante-département de français
Gaza-Palestine